Entretien avec Nathalie Vu-Dinh

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Nathalie Vu-Dinh
 : Des danseurs dans la ville – L’Œil et le Mouvement

Comment définiriez-vous votre parcours photographique ? Pourriez-vous nous parler de vous et de votre passion, la photographie ?

Bonjour, je suis photographe indépendante spécialisée dans la danse. Je photographie la scène pour la presse, les théâtres et les compagnies de danse. Je réalise également des photos de danseurs pour leurs besoins personnels ou professionnels et pour mon projet : « Des danseurs dans la ville ». La photo a toujours fait partie de mon univers : mon père était photographe-portraitiste. Adolescente, je profitais des sorties de mes parents pour faire mes propres séances photo avec mes amies dans le studio. Malgré tout, je n’ai pas décidé tout de suite d’en faire mon métier et ce n’est qu’après deux années universitaires que j’entreprends un CAP Photo. Je m’intéresse alors à la mode, la beauté du corps humain et fais mes premières expériences en photographiant des défilés de collection de prêt-à-porter à la Cour Carrée du Louvre, c’est à ce moment que se révéla mon intérêt pour la danse.

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Nathalie Vu-Dinh : Des danseurs dans la ville – L’Œil et le Mouvement

De quelle façon intégrez-vous la photographie dans votre quotidien ?

Même si je trouve qu’elle occupe une trop petite place par rapport à tous les autres aspects qui constituent la vie d’un freelance (administratif, commercial, etc.), je crois que je « suis » tout le temps photographe :). Une belle lumière alors que je travaille sur l’ordinateur et mon esprit s’éveille, un lieu très graphique tandis que je me rends à un rendez-vous et des photos se forment dans ma tête, une jolie bouille croisée dans le métro me donne envie d’attraper mon appareil photo, je ne peux rester longtemps sans regarder des images, des illustrations, voir de beaux objets pour nourrir mon appétit visuel :).  978-1-325-20436-6-cov
Nathalie Vu-Dinh : Des danseurs dans la ville 2 – L’Œil et le Mouvement

Comment avez-vous découvert notre plateforme d’autoédition CALVENDO ?

Par le bouche-à-oreille 🙂

Quels sont les éléments majeurs qui vous ont décidé à rejoindre les autres auteurs CALVENDO ?

Je cherchais une manière de publier mon travail sans devoir rien débourser d’avance, c’était un critère essentiel pour moi. Le professionnalisme des Éditions Calvendo et l’existence d’un réseau de distribution international comprenant de gros acteurs m’ont incitée à tenter l’expérience. À réception de l’exemplaire de mon premier calendrier acheté pour examiner la qualité, j’ai été très favorablement surprise. Le rendu est excellent et strictement conforme à mes images.

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Nathalie Vu-Dinh : Des danseurs dans la ville 3 – L’Œil et le Mouvement

Vous présentez chez Calvendo essentiellement des calendriers sur le thème de la danse. La danse est-elle une passion parmi d’autres ou êtes-vous également danseuse ?

Je pratique en effet la danse à titre privé depuis de nombreuses années :).

Comment êtes-vous entrée dans ce monde de la danse ? Quel type de danses préférez-vous ?

J’ai découvert la danse à la fin de mes études et me suis mise à la pratiquer à un rythme de plus en plus soutenu (modern jazz, contemporain, classique), peu à peu, la passion m’a gagnée et ne m’a plus quittée. Ce n’est que plus tard que j’ai décidé de lier mes deux passions et de photographier la danse. D’un point de vue photographique, j’aime toutes les formes de danse, car ce qui m’anime, c’est de photographier le mouvement.

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Nathalie Vu-Dinh : Des danseurs dans la ville 3 – L’Œil et le Mouvement

Que souhaitez-vous particulièrement mettre en avant dans ce sport ?

Les danseurs ont un entraînement semblable à celui d’athlètes de haut niveau, ils poussent leur corps au maximum de ses possibilités, mais ils doivent en plus donner une expression artistique à ce qu’ils font, car ils sont souvent les interprètes de chorégraphes. Dans ma manière de les photographier, je cherche à saisir l’énergie de leur passion, faire exploser l’éclat de leur beauté, célébrer leur virtuosité technique. Mon œil cherche le mouvement précis, juste. Je cherche à capter le mouvement chorégraphique, éphémère, fragile dans la mémoire de l’instant et si vite oublié. Dans mes images, je veux que mes danseurs continuent à danser, que le regard poursuive le mouvement. Leurs corps ne doivent pas être arrêtés, figés, je veux que la photo laisse deviner l’avant et l’après.

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Nathalie Vu-Dinh : Des danseurs dans la ville 2 – L’Œil et le Mouvement

Selon vous, quels éléments sont les plus importants pour réussir une belle photo ? Pourquoi ?

Pour moi, une belle photo est celle qui exprime une émotion. La lumière et les couleurs sont très importantes à mon sens, car elles créent des ambiances, traduisent des humeurs qui permettent de ressentir l’état intérieur du sujet ou du photographe, suscitent un sentiment propre à la personne qui regarde l’image. Une photo réussie attire l’œil tout de suite, parmi des dizaines d’autres, elle nous appelle, on y revient sans cesse, on ne se lasse pas de la regarder.

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Nathalie Vu-Dinh : DANCERS IN THE CITY L’Œil et le Mouvement

Quelle est la difficulté d’une photo sportive ou de mouvement ? Quel est votre secret ?

(Rires !) Je ne crois pas avoir de secret 😀 ! et je ne sais si je saurai dénommer les difficultés de la photo de mouvement. Hmmm… Je dirais qu’il est important de restituer le mouvement très fidèlement à ce que la personne a voulu montrer, révéler l’intention de son geste, et pour cela je pense que la connaissance de la discipline est un atout incontestable et indispensable. Le « plus » est de réussir à capter une expression, restituer l’état intérieur de la personne justement ou parvenir à traduire l’ambiance du moment, ne pas se contenter de créer une image simplement « informative ». D’un point de vue technique, le défi perpétuel est que l’on doit travailler en haute vitesse pour figer le mouvement et que l’on n’a pas toujours suffisamment de lumière. De plus, l’éclairage de scène change sans cesse, il faut donc constamment modifier ses réglages.

Quels sont vos autres sujets de prédilection ?

L’architecture est pour moi un vaste terrain de jeu, car elle offre la possibilité de faire des images très graphiques, voire proches de l’abstraction qui sont deux autres sujets qui éveillent ma sensibilité visuelle.

Quels sont vos projets photographiques à venir (thèmes, expositions, concours…) ?

Je prévois de faire une exposition dès que… j’aurais vendu suffisamment de calendriers pour la financer (rires !). Plus sérieusement, je participe rarement aux concours, à mon regret, car ma catégorie est très rarement représentée. Associées la plupart du temps aux photos de Sport, les photos de Danse sont en décalage visuel, car elles expriment la beauté et la délicatesse, légèreté et facilité d’exécution dans des univers chatoyants et précieux, tandis que les photos sportives montrent fréquemment l’effort physique, la puissance de la performance, la rudesse de l’environnement. Lorsqu’elles sont associées à la catégorie « Spectacle », les photos de Danse bénéficient d’une attention plutôt discrète de la part du public ou des jurys qui se reconnaissent plus volontiers dans des spectacles plus populaires tels que le concert, le théâtre ou l’opéra.

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Nathalie Vu-Dinh : Réflexions sur glace

Quel message souhaitez-vous faire passer ou exprimer lorsque vous photographiez ?

La ballerine fait rêver, son image est l’émanation de la douceur romantique. Personnage délicat, elle évolue dans un univers préservé fait de tulle et de satin, elle est inaccessible. Dans mes photos, je cherche à capter la quintessence de son être pour la transposer dans notre quotidien si souvent banal. Mettre en scène des danseurs/-euses en des lieux ordinaires de l’espace public est pour moi comme ouvrir une petite porte de la réalité pour aller se promener dans un monde parallèle où le temps n’existe pas, où tout serait possible. Leur présence improbable dans nos paysages contemporains bouleverse les perceptions et nous emmène dans un imaginaire où l’absurde émerveille et ravit, l’extravagant devient poésie. Ces petits morceaux de ville deviennent le théâtre d’apparitions enchanteresses, comme un écrin renfermant précieusement des bribes de nos rêves secrets.

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Nathalie Vu-Dinh : Danseurs dans la ville 3 – L’Oeil et le Mouvement

Qu’apporte CALVENDO à votre activité d’artiste ?

CALVENDO me permet de faire connaître mon travail auprès d’un large public et même au-delà des frontières grâce aux versions anglaises de mes calendriers.

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Nathalie Vu-Dinh : Viêt-Nam

Quels conseils souhaiteriez-vous donner aux personnes qui n’osent pas encore se lancer sur notre site ?

N’hésitez pas 🙂 !! L’interface CALVENDO est très intuitive et facile à utiliser, la rubrique d’aide est très bien documentée et le support on-line très efficace :).

Quels autres médias (Facebook, Instagram, journaux locaux…) utilisez-vous pour vous faire connaître et promouvoir vos projets artistiques ?

J’ai plusieurs médias. Retrouvez-moi sur :

  • mon site Internet sur lequel je présente mes photos de spectacle,
  • mon blog sur lequel je publie mes actualités Spectacle,
  • ma page Facebook « L’Oeil et le Mouvement », consacrée à toutes mes photographies de danse et où je présente mes travaux personnels avec les danseurs, et notamment les photos de mes calendriers CALVENDO
  • ma page 500px, où je publie mes photos avec les danseurs
  • ma page Facebook « Nathalie Vu-Dinh, Photography », où je publie mes photos sur les sujets autres que la danse
  • Twitter et Google+ : NathalieVuDinh

Nathalie Vu-Dinh Photographe

nathalievu-dinh_200x200Sites :
https://vudinh.eu
L’Oeil et le Mouvement (photos de danse)
Nathalie Vu-Dinh Photography

 

 

 

Si vous aussi vous voulez partager votre expérience, votre motivation, votre vision de la photographie ou souhaitez tout simplement vous présenter, n’hésitez pas à écrire à fr@support.calvendo.com

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Photographe chevronné, Alain Hanel a roulé sa bosse et son appareil photo sur les planches du théâtre, les scènes de l’opéra, les arènes du cirque et s’aventure maintenant sur la plateforme Calvendo.

Entretien avec l’un de nos auteurs les plus prolifiques.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours de photographe ?

J’ai commencé comme assistant dans les années 1970. J’ai eu la chance de travailler avec des photographes qui sont aujourd’hui des maîtres. Je m’étais tout d’abord orienté vers la publicité, mais j’ai très vite dérapé vers la photographie de mode. À mon retour du service militaire, l’ambiance dans les studios n’était plus la même. J’ai délaissé la photo pour embrasser l’univers de l’image, de toute l’image : de la mise en page à la direction artistique d’agence, sans oublier la télévision, le cinéma et l’industrie du disque, pour laquelle j’ai créé le premier studio de création. A 50 ans, c’est par hasard que je suis revenu à la photographie, riche de la maturité et de l’expérience nécessaires dans ce nouveau métier. Je n’ai pas choisi le secteur le plus facile : le spectacle. Mais en 2008, Nikon m’a invité à faire leur pro-Tour et c’est reparti de plus belle. Aujourd’hui, me voilà donc photographe de spectacle et de scène.

Hanel - DanseAlain Hanel, Anna Karenina de Boris Eifman Continuer la lecture