Entretien avec Frédéric Bourrigaud


Frédéric Bourrigaud

Parlez-nous de vous et de votre parcours photographique ! Comment avez-vous découvert cet art ?

Enfant, j’ai découvert la photographie en lisant les Éditions Time Life Book. J’y ai découvert des photos exceptionnelles qui m’ont marqué et fait rêver. Adolescent, je collectionnais déjà les photos de Robert Doisneau ou de Jim Brandenburg, pour ne citer qu’eux. Je les achetais dans une boutique spécialisée. Je me suis ensuite consacré à la sommellerie durant de belles années. Puis, la photographie est revenue dans ma vie. Des rencontres humaines et professionnelles m’ont poussé à continuer dans cette voie. J’ai ensuite commencé à dévoiler mon travail grâce à des expositions.

Depuis deux ans, j’ai dû mettre mes activités photographiques au second plan, pour commencer à gérer les difficultés chroniques d’une dyslexie non détectée durant l’enfance. Cette année 2017 qui arrive sera plus prolifique en photographie grâce à l’aide de toute les personnes m’ayant soutenu durant cette période.


Frédéric Bourrigaud :
Voiliers vus du ciel

Vos thèmes de prédilection semblent être la voile, la mer et le bon vin. Pourquoi ces thèmes ou passions ?

Vivant dans le Morbihan, j’ai la chance de pouvoir profiter de tous les évènements maritimes de cette belle région. La mer m’a toujours accompagné et lorsque j’en étais éloigné, un manque se faisait sentir. Les longues balades où l’on se vide l’esprit, où la création émerge sont indispensables. Pour le vin, des sujets sont à l’étude.

En avez-vous d’autres ?

Oui, bien sûr. J’aime particulièrement deux techniques : la photo infrarouge noir et blanc : une exposition devrait voir le jour dans un an ; pour cette technique, j’utilise un filtre hoya R72, et les poses longues où j’utilise un filtre B&W ND1000. Je tiens particulièrement aux poses longues, car c’est une photo prise de la CN Tower à Toronto de nuit que Pascal Nitkowski a choisi comme photo d’architecture en août 2011 pour le site DarQroom. C’est ensuite que j’ai passé mon premier contrat.


Frédéric Bourrigaud : La Côte d’Émeraude

De quelle façon intégrez-vous la photographie dans votre quotidien ?

La photo me permet d’observer le monde tranquillement : je vais patienter des heures pour trouver le moment, le cadrage, la lumière. Je laisse les personnes autour de moi courir. Étant dysorthographique je m’exprime peu par écrit, la photo est devenue un moyen d’expression.

Et il y a les rencontres qui m’enrichissent chaque jour. C’est un point commun avec la sommellerie, nous faisons rêver, et souvent des conversations plus intimes au cours desquelles les personnes se dévoilent et confient leurs souvenirs voient le jour.

Frédéric Bourrigaud : Le Morbihan entre terre et mer

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