Pouvez-vous vous présenter, nous expliquer comment la photographie est entrée dans votre vie et nous décrire votre parcours photographique ?
Originaire de Nîmes, j’ai anoncé à l’âge de 10 ans à mon père que je voulais être photographe. J’ai été marqué par les gestes de mes grands-parents, photographe amateur et peintre. Les albums de Tintin aussi, «ce reporter-voyageur» dont j’enviais la vie et à qui je rêvais de ressembler, m’ont aussi inspirés. Mon père ingénieur n’y croyait guère et me poussait à faire des études. À une semaine de mon examen de kiné, j’ai abandonné en dernière année et décidé de passer un CAP photographie. Ensuite, j’ai enchainé sur un BTS, puis passé quelques mois comme laborantin, filmeur sur les plages, dans les restaurants, boites de nuit, mariages, baptêmes et galas de danse.
Mon objectif premier était de voyager, de faire des photos et de voir des courses de Formule 1. Mon père était un ancien pilote amateur, fou de bagnoles et de F1. Alors il m’a accompagné à mes débuts au bord des circuits. J’essayais alors de vendre mes clichés à des magazines comme Auto-hebdo, Échappement, ainsi qu’à des agences. J’en ai bavé ensuite. J’ai tenté d’intégrer des agences, mais cela m’a rapidement énervé. Je suis resté deux ans chez Sipa Presse puis deux mois chez Vandystadt. Finalement, j’ai fait toute ma carrière en free-lance, en tant qu’indépendant et ai donc profité de mon entière liberté… à l’image d’un Che Guevara. Continuer la lecture