Entretien avec Carmen Mocanu

carmen-mocanu-photoCarmen Mocanu

Parlez-nous de vous et de votre parcours artistique.

Premièrement, je dois vous dire que ma première vocation est celle d’enseigner. Je suis professeur de français langue étrangère et de roumain. Après une première expérience d’enseignement en Roumanie, je suis arrivée en France en 2005 et j’y suis restée jusqu’en 2014. C’est à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse que j’ai repris et continué des études de spécialité dans mon domaine’ (j’y ai obtenu le diplôme de doctorat en Science du Langage et j’ai aussi enseigné des cours de langue, culture et civilisation roumaines et de français langue étrangère). Actuellement, j’exerce ma profession de nouveau à Vaslui, ma ville de Roumanie.

Deuxièmement, ma passion pour les arts visuels (la peinture et la photo) est ancienne. J’ai fait des études de peinture aux Beaux-Arts de ma ville, mais ma vraie formation artistique je la dois surtout à mes recherches, à mes interrogations, expérimentations et essais.

En conclusion, je me partage entre ma profession, la photographie et la peinture. Les trois me sont indispensables et vont bien ensemble. Ayant double nationalité (française et roumaine), je suis souvent en voyage entre deux pays, deux cultures, deux langues et c’est une expérience extrêmement enrichissante pour la création.

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Carmen Mocanu : La belle Normandie

Quelle place ont la peinture et la photographie dans votre vie professionnelle et votre quotidien ?

La peinture et la photographie me permettent l’évasion dans le rêve, dans l’absolu. À l’aide de l’appareil photo, je vais à la rencontre de la nature en essayant de déchiffrer ses mystères, le cœur rempli d’émotion. La nature est mon refuge, l’endroit où je charge mes batteries vidées d’énergie après une semaine de travail. La photographie m’aide à mieux connaître ce qui nous entoure. J’ai appris que les meilleurs moments de la journée sont l’heure bleue, le coucher et le lever de soleil. Viennent ensuite, les nuages, sans parler de l’émotion devant une fleur, un brin d’herbe plein de rosée, un oiseau, un escargot. Si, à la fin d’une semaine de travail je peins souvent, pendant mes vacances j’active le mode « photographie » et c’est surtout la France que j’adore découvrir.

À l’aide de mes pinceaux, je fais ressortir dans mes toiles mes émotions enfuies au plus profond de mon subconscient. Je pratique une peinture abstraite, très vivante, très colorée qui part de mes ressentis, de mon intuition. Pour moi, la peinture a un rôle exorcisant… elle sublime ma réalité. Je peux y mettre toutes les couleurs qui manquent à ma vie, les formes se créent presque seules, mes mains ont une volonté individuelle qui échappe souvent à ma raison.

978-1-325-21315-3-covCarmen Mocanu : Peindre l’émotion

Quels sont les peintres et ou photographes qui vous inspirent dans votre travail ?

Man Ray, le célèbre artiste peintre et photographe affirmait : « Je photographie ce que je ne désire pas peindre, et je peins ce que je ne peux pas photographier. » Ma pensée artistique se plie parfaitement à cette idée à laquelle j’adhère. J’aime transmettre l’émotion que je ressens et je pense que la photographie est parfaite pour montrer les merveilles de la nature. J’admire les œuvres des photographes qui réussissent à donner du rêve et l’envie de voyager avec des photos de paysage. À ce propos, Yann Arthus-Bertrand m’inspire beaucoup. Ensuite, il y a ceux qui « volent » des instants de vie, comme Robert Doisneau, ceux qui transmettent de la magie en noir et blanc comme Ansel Adams. Cependant, il n’y a rien de mieux pour exprimer son monde intérieur que la peinture abstraite. Les « Compositions » de Wassily Kandinsky, sa manière de combiner les couleurs et les formes, l’équilibre de ses toiles me fascinent. J’aime beaucoup d’artistes peintres contemporains, parmi lesquels il y a Jadis Weonea, dont l’œuvre me parle beaucoup, Elisabeth Roche Alazet, Michael Lang, des peintres que je découvre à chaque fois avec beaucoup de plaisir et qui m’inspirent dans ma quête.

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Carmen Mocanu : L’été dans les Vosges

Comment avez-vous découvert notre plateforme d’autoédition CALVENDO ?

Je l’ai découvert par hasard alors que je cherchais une manière de faire connaître mes photos et toiles. Sortir du lot n’est pas chose facile, aujourd’hui les artistes doivent être bons en tout, en stratégie marketing, communication, etc. pour réussir. Et je n’ai ni le temps ni les connaissances de spécialité nécessaires. Alors, publier des calendriers m’a tout de suite séduite.

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Entretien avec Dominique Leroy

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Pouvez-vous vous présenter, nous expliquer comment la photographie est entrée dans votre vie et nous décrire votre parcours photographique ?

Originaire de Nîmes, j’ai anoncé à l’âge de 10 ans à mon père que je voulais être photographe. J’ai été marqué par les gestes de mes grands-parents, photographe amateur et peintre. Les albums de Tintin aussi, «ce reporter-voyageur» dont j’enviais la vie et à qui je rêvais de ressembler, m’ont aussi inspirés. Mon père ingénieur n’y croyait guère et me poussait à faire des études. À une semaine de mon examen de kiné, j’ai abandonné en dernière année et décidé de passer un CAP photographie. Ensuite, j’ai enchainé sur un BTS, puis passé quelques mois comme laborantin, filmeur sur les plages, dans les restaurants, boites de nuit, mariages, baptêmes et galas de danse.

Mon objectif premier était de voyager, de faire des photos et de voir des courses de Formule 1. Mon père était un ancien pilote amateur, fou de bagnoles et de F1. Alors il m’a accompagné à mes débuts au bord des circuits. J’essayais alors de vendre mes clichés à des magazines comme Auto-hebdo, Échappement, ainsi qu’à des agences. J’en ai bavé ensuite. J’ai tenté d’intégrer des agences, mais cela m’a rapidement énervé. Je suis resté deux ans chez Sipa Presse puis deux mois chez Vandystadt. Finalement, j’ai fait toute ma carrière en free-lance, en tant qu’indépendant et ai donc profité de mon entière liberté… à l’image d’un Che Guevara.  Continuer la lecture